À nos vies futures
Un jour, alors que je discutais avec une personne qui compte beaucoup pour moi, je me souviens lui avoir dit quelque chose du genre : “j’espère que nous aurons l’occasion de nous retrouver dans une prochaine vie”.
Bien sûr, j’ignore totalement si “d’autre(s) vie(s)” il y aura. Je n’ai ni croyance, ni domaine spirituel qui pourrait me laisser penser telle chose. Mais je trouvais juste l’idée belle et émouvante.
Il y a quelques jours, lors d’un échange informel avec un scientifique au sujet d’expériences de régressions dans des vies antérieures sous hypnose, ce dernier me disait être fasciné par ces phénomènes qui heurtaient forcément son esprit cartésien.
Selon lui, on pouvait distinguer trois grandes catégories dans ces expériences :
- les pseudo-expériences de sujets qui ne veulent pas paraître idiots et préfèrent inventer une histoire plutôt que de dire qu’ils n’ont pas atteint un tel stade de régression ;
- les expériences rêvées dans lesquelles les sujets sont convaincus d’avoir vécu quelque chose de ce type mais dont la transe hypnotique les a juste conduits à faire l’équivalent d’un rêve ;
- les expériences troublantes.
Ce qu’il qualifie d’expériences troublantes, ce sont des cas dans lesquels quelques points abordés par le sujet pendant sa transe hypnotique sont vérifiables, techniquement et/ou scientifiquement, alors qu’ils ne peuvent pas être connus du sujet.
Il existe de nombreux cas de ce genre mentionnés tant dans la littérature ésotérique que dans des documents scientifiques.
Si certains attribuent ces phénomènes à l'inconscient collectif, ce concept popularisé par Sigmund Freud et Carl Gustav Jung, mon interlocuteur me disait s’orienter instinctivement (et oui, il y a des scientifiques pour qui l’instinct a encore une valeur) vers des théories controversées de mémoire transmissible telles que la mémoire de l’eau, de certaines matières, certains atomes, molécules ou toutes autres particules et composants chimiques, et plus largement, vers tout ce qui touche à la physique quantique.
Mais, au final, peu importe. Peu importe de toujours savoir comment et pourquoi, de toujours tout chercher à comprendre. Ce qui était important pour moi au moment où j’ai prononcé ces quelques mots à cette personne qui comptait pour moi, c’était uniquement l’aspect humain et poétique. Et nul besoin de comprendre tous les rouages, tout le sens d’un poème pour ressentir ce qu’il peut porter. Peu importe la technique. Ce qui compte, ce sont les sentiments, les émotions.
Comme le disait le sculpteur Constantin Brâncuși : “Ce qui a vraiment un sens dans l’art, c’est la joie. Vous n’avez pas besoin de comprendre. Ce que vous voyez vous rend heureux ? Tout est là.”
Et avoir pu dire cette phrase, ce “j’espère que nous aurons l’occasion de nous retrouver dans une prochaine vie”, à cette personne, à ce moment là, m’a rendu heureux et me rend encore heureux à chaque fois que j’y pense car, dans ces moments, je ne m’interroge pas sur le fait de savoir si ce sera techniquement possible, si nous vivrons plusieurs vies, mais je me contente de me dire intérieurement “qui sait ?”.
Photo de Viktor Hanacek (picjumbo.com)
Mais oui mon Manu !!! Et en attendant nos autres vies, faut pas oublier de se voir dans celle-ci ;-)))
Pff… j’imagine la galère que serait de te retrouver dans une prochaine vie ;)